Big Daddy Wilson Hard Times Blues

La première chose qui vous marque, lorsque vous écoutez Big Daddy Wilson, c’est sa voix, cette façon de la placer, toujours sur la corde. Il y a matière, fibre et source profondément humaine et chaleureuse qui sonne comme une invitation à aller sur les traces de cet immense artiste, dans cette petite ville de Caroline du Nord qui l’a vu faire ses premier pas à Edenton, 6.000 habitants, qui comptait 55% d’afros-américains, dont 25% de pauvreté.

De cette période, Big Daddy se souvient et nous dit: “Nous étions très pauvres, mais j’ai eu une très belle enfance. Moi et mes sœurs avons été élevés par maman et grand-mère. Nous vivions une vie simple, nous allions à l’église tous les dimanches, à l’école en semaine. Je travaillais aussi à l’époque dans la plantation de tabac et dans les champs de coton. J’étais un vrai garçon de la campagne.”

Wilson chantait à l’église, mais il n’a jamais pensé à monter sur scène: “J’étais extrêmement timide.” Ses tuteurs voulaient bien faire pour ce garçon sans père et ils l’envoyaient souvent à l’église, même pendant la semaine: “Ça ne lui fait pas de mal, ça éloigne le petit Wilson de la drogue et de la rue.”

Il y a un peu de tout ça dans le Blues de Big Daddy Wilson et des plaies qui se ravivent face au racisme de la période Trump, lui faisant remonter au plus profond de son âme toutes les injustices et turpitudes subies au fil de sa vie.

Hard Times, c’est aussi la suite de sa vie… Et c’est effectivement ce qui marque, dans l’œuvre de Wilson, cette capacité à créer de magnifique textes et cette apparente facilité à les incarner par la chanson. Si ce nouvel album Hard Time Blues marquera certainement le temps comme étant le meilleur de Big Daddy Wilson à ce jour, c’est parce qu’il y a ici un retour aux sources et à sa ville natale d’Edenton.

Ce n’est qu’un album, certes, mais si grâce à nous vous découvrez cet artiste incontournable, qui est d’une classe équivalente à un Keb Mo’ ou un Eric Bibb, cela suffira à notre bonheur éternel.

Thierry Docmac – Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move

Après la sortie remarquée de son 5ème album studio « Neckbone Stew » en 2017, et celle de « Deep Soul » en 2019, BIG DADDY WILSON nous revient avec un nouvel album : le 7 ème.

Son univers folk-blues et ses influence gospel en ont fait vibrer plus d’un lors de ses premières tournées en France. Mais considérer Big Daddy Wilson comme un simple Bluesman n’est pas suffisant. Grâce à son style vocal unique, dont il se dégage une chaleur communicative à laquelle il est impossible de résister, et sa capacité à raconter des histoires, il se détache du lot comme un messager, un véritable chanteur et compositeur.

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